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Mésothérapie & Point Trigger, un soulagement express

  • 15 juin
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 16 juin

Chez les patients jeunes et actifs, une douleur musculaire sans traumatisme peut cacher un piège diagnostique : le syndrome myofascial douloureux. Ce cas clinique met en lumière l’intérêt d’un examen clinique précis, de l’échographie musculo-squelettique et de la mésothérapie ciblée. Une prise en charge rapide, efficace et reproductible, qui souligne aussi l'importance de la formation en microtraumatologie et en échographie ostéo-articulaire pour les praticiens de première ligne.


Injection de mésothérapie ciblée sur un point gâchette au niveau scapulaire chez une patiente souffrant de syndrome myofascial douloureux.

Une femme de 34 ans, sans antécédents médicaux particuliers, consulte aux urgences pour une douleur profonde et constante de la région scapulaire droite, irradiant dans le bras. Cette douleur est apparue progressivement depuis une semaine, sans facteur déclenchant ni traumatisme. Elle est aggravée par les mouvements du cou et de l’épaule droite, sans déficit neurologique ni limitation articulaire.



🔍 L’examen : penser au syndrome myofascial


L’examen clinique met en évidence un nodule douloureux au niveau du muscle trapèze supérieur droit, reproduisant la douleur spontanée de la patiente. Il s’agit d’un point gâchette actif, aussi appelé trigger point, une cause fréquente mais souvent méconnue de douleur musculosquelettique.



🧠 Le piège du syndrome myofascial


Le syndrome myofascial douloureux est lié à une contraction musculaire localisée involontaire. Cette contraction serait provoquée par une fuite d’acétylcholine au niveau de la plaque motrice, entraînant la libération de calcium dans le réticulum sarcoplasmique. Résultat : un faisceau musculaire reste contracté en permanence, formant un nodule douloureux qui peut irradier à distance.



📷 L’échographie musculo-squelettique : un outil de précision


Une échographie ciblée est réalisée sur la zone douloureuse. Elle met en évidence un épaississement musculaire avec une zone hypoéchogène, douloureuse au passage de la sonde. Aucun signe de lésion tendineuse ni atteinte articulaire n’est retrouvé.

Ce cas clinique souligne l’intérêt de maîtriser l’échographie pour la médecine du sport, notamment dans le diagnostic différentiel des lésions musculaires mineures.



💉 Une prise en charge simple et efficace : la mésothérapie


Le jour même, une séance de mésothérapie est réalisée, injectant localement un mélange d’anesthésique, d’anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) et de décontractant musculaire, en point par point dans le derme au niveau de la zone douloureuse.

Le résultat est spectaculaire : la douleur passe de 10 à 1 sur l’échelle EVA en une heure. La patiente reprend ses activités normales sous 48 heures, sans gêne résiduelle.



🎓 Se former à la microtraumatologie : un atout pour le diagnostic de terrain


La microtraumatologie regroupe l’ensemble des lésions liées à des gestes répétitifs, des efforts prolongés ou des postures inadaptées — des mécanismes fréquents en médecine du sport, en rhumatologie et en soins d’urgence. Points gâchettes, tendinopathies, entésopathies ou encore fasciites : ces pathologies, souvent subtiles, peuvent passer inaperçues sans une formation clinique et échographique adaptée.

Une formation en microtraumatologie, associée à une bonne maîtrise de l’échographie musculo-squelettique, permet d'affiner le diagnostic, de mieux cibler les traitements (mésothérapie, infiltration, rééducation) et d’optimiser la prise en charge des douleurs chroniques ou récidivantes. Pour les praticiens en première ligne, c’est une compétence précieuse pour raccourcir les délais de soulagement et améliorer le parcours de soin des patients actifs.


✅ Ce qu’il faut retenir


  • Le syndrome myofascial est une cause fréquente et sous-estimée de douleurs musculaires chroniques ou aiguës.

  • L’échographie musculo-squelettique est un outil essentiel pour identifier un point gâchette actif.

  • La mésothérapie ciblée peut offrir un soulagement rapide, sans recours systématique à une imagerie lourde ou à des traitements prolongés.

  • Une formation en microtraumatologie et en échographie ostéo-articulaire renforce considérablement les capacités diagnostiques et thérapeutiques du clinicien.

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