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Échographie clinique réalisée par le kinésithérapeute : cadre légal pour les kinés français

Aspects médico-légaux de la pratique de l'échographie par les kinésithérapeutes


L'échographie clinique peut être utilisée en kinésithérapie pour aider au diagnostic et au traitement de diverses affections musculo-squelettiques, pleuro-pulmonaire, périnéales ainsi que pour l’articulation temporo-mandibulaire.

En utilisant l'échographie, le kinésithérapeute peut guider par bio-feedback les patients dans la pratique de certains exercices et vérifier que ces mouvements sont effectués correctement. De plus, l'échographie peut être utile pour évaluer la progression de la récupération musculaire et aider le kinésithérapeute à adapter les exercices en fonction de cette progression. Une meilleure précision du diagnostic kinésithérapique et du suivi peut aider les patients à accélérer leur récupération.


Cadre légal de l'échographie clinique en kinésithérapie
Échographie clinique et kinésithérapie, le cadre légal

Le kinésithérapeute peut évaluer l'efficacité de certains de ses traitements.

En somme, l'échographie peut être un outil précieux pour les kinésithérapeutes dans le diagnostic, le traitement et la surveillance de diverses affections musculo-squelettiques.


L'échographie clinique réalisée par le kinésithérapeute est une méthode non invasive et sûre qui peut aider à améliorer la qualité des soins pour les patients. Les kinésithérapeutes peuvent bénéficier de cette technologie pour fournir un traitement individualisé et efficace.



Quel est l'apport de l'échographie en kinésithérapie ?

Liste non exhaustive :

  • Amélioration de la sécurité de la prise en charge pour le patient et le thérapeute

  • Précision du bilan kinésithérapique initial

  • Confirmation/infirmation des hypothèses cliniques initiales;

  • Aide à la prise de décision clinique: indication pour la rééducation, réorientation vers un autre professionnel de santé, aide à l’établissement et à la progression du plan de traitement, critère pour l’arrêt du traitement ;

  • Documentation de l’évolution du traitement;

  • Outil de biofeedback et d’éducation du patient

  • renforçemenet de l’adhésion du patient au projet thérapeutique ;

  • visualisation de la contraction musculaire permettant un meilleur apprentissage neuro-musculaire

  • Guidage des techniques invasives en kinésithérapie (Puncture sèche, PNE, …);

Que disent les textes à propos de l'échographie clinique réalisée par le kinésithérapeute ?


R. 4321-80 Qualité des soins Dès lors qu’il a accepté de répondre à une demande, le masseur-kinésithérapeute s’engage personnellement à assurer au patient des soins consciencieux, attentifs et fondés sur les données actuelles de la science.

R. 4321-81 Diagnostic Le masseur-kinésithérapeute élabore toujours son diagnostic avec le plus grand soin, en s’aidant dans toute la mesure du possible des méthodes scientifiques les mieux adaptées et, s’il y a lieu, de concours appropriés.

R. 4321-88 Risque injustifié Le masseur-kinésithérapeute s’interdit, dans les actes qu’il pratique comme dans les dispositifs médicaux qu’il prescrit, de faire courir au patient un risque injustifié.

R. 4321-59 Liberté d’actes et de prescription Dans les limites fixées par la loi, le masseur-kinésithérapeute est libre de ses actes qui sont ceux qu’il estime les plus appropriés en la circonstance. Sans négliger son devoir d’accompagnement moral, il limite ses actes à ce qui est nécessaire à la qualité, à la sécurité et à l’efficacité des soins. Il agit de même pour ses prescriptions, conformément à l’article L. 4321-1. Il prend en compte les avantages, les inconvénients et les conséquences des différents choix possibles.



Avis du Conseil National de l'Ordre les Masseurs-Kinésithérapeutes du 27 mars 2015


Après en avoir débattu, le conseil national a rendu l’avis suivant :

“Dans le cadre de la prescription médicale, le kinésithérapeute établit un bilan qui comprend le diagnostic kinésithérapique et les objectifs de soins, ainsi que le choix des actes et des techniques qui lui paraissent les plus appropriés. Conformément à l’article R.4321-7 dans son 8°b, pour la mise en œuvre de son traitement, le kinésithérapeute est habilité à utiliser des ondes ultrasonores. L’échographie* est une technique d’imagerie basée sur l’utilisation d’ultrasons à hautes fréquences dont la finalité est la production d’images d’organes, de tissus ou de flux sanguins. Il s’agit d’une technique dont l’innocuité a été démontrée. Compte tenu des éléments précités, le kinésithérapeute est habilité à pratiquer l’échographie dans le cadre de l’élaboration de son diagnostic kinésithérapique et de la mise en œuvre des traitements mentionnés à l’article R. 4321-5 du code de la santé publique, sous réserve d’y avoir été formé. Conformément aux dispositions des articles R.4321-59 et R.4321-81 l’utilisation de cette technique permet au kinésithérapeute d’orienter ses choix thérapeutiques.

* ou échoscopie


Je pensais que l'échographie était pratiquée par les médecins et l'échoscopie par les kinés !


L'échographie, l'échographie clinique ou encore l'échoscopie sont trois termes distincts. Pour plus de précisions à ce sujet, consultez notre article sur le bon vocabulaire et la cotation de "l'écho".



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Sources

  • H. Nahum. Traité d’imagerie médicale (2ème Ed.). Volume 1. Médecine Sciences Publications. Lavoisier. P.8-9. 2013.

  • Whittaker JL. Recommendations for the Implementation of Real Time Ultrasound Imaging in Physical Therapy Practice: The Final Report of a College of Physical Therapists of British Columbia, Canada Real Time Ultrasound Imaging Ad Hoc Committee. Vancouver, BC: CPTBC, 2004.

  • Code de déontologie des masseurs-kinésithérapeutes



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